Brosser un portrait du Canada : le Recensement de la population de 2021
4. Sujets couverts par le Recensement de 2021

Passer au texte

Début du texte

Le Recensement de 2021 continuera de recueillir les renseignements sur le revenu au moyen du dossier de l’impôt sur le revenu des particuliers et des prestations fournis par l’Agence du revenu du Canada, et les renseignements sur la catégorie d’admission et le type de demandeur à partir des dossiers administratifs d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Pour la première fois, en 2021, le statut d’immigrant et l’année d’immigration seront aussi obtenus à partir des dossiers administratifs d’IRCC.

Statistique Canada continuera d’utiliser des sources de données administratives existantes pour alléger le fardeau de réponse et accroître la qualité des données.

Dénombrement des résidents habituels des logements privés

La majeure partie de la population au Canada réside dans des logements privés. Les données du recensement des résidents des logements privés sont recueillies principalement en demandant à un membre adulte du ménage de remplir un questionnaire en ligne pour l’ensemble du ménage.

Le recensement constitue la principale source de données démographiques exhaustives au Canada. En 2021, le questionnaire du recensement recueillera les renseignements suivants :

Questionnaires abrégés et questionnaires détaillés

La plupart des données du recensement sont recueillies au moyen du questionnaire abrégé ou du questionnaire détaillé. Un échantillon de 25 % des ménages canadiens recevra un questionnaire détaillé en 2021.

Questionnaire abrégé (questionnaires 2A, 3A, 2C)

Questionnaire 2A : Ce questionnaire abrégé sert à dénombrer les résidents habituels de tous les logements privés.

Questionnaire 3A : Ce questionnaire abrégé pour les particuliers (similaire au questionnaire 2A) sert à dénombrer une seule personne. Il est fourni aux résidents habituels des logements privés qui souhaitent être dénombrés séparément des autres membres du ménage (p. ex. chambreurs, pensionnaires). Il sert également à dénombrer les résidents de certains logements collectifs.

Questionnaire 2C : Ce questionnaire abrégé pour les personnes vivant à l’étranger (similaire au questionnaire 2A) sert à dénombrer les personnes qui sont temporairement à l’étranger au moment du recensement. Pour 2021, cela comprend les fonctionnaires canadiens (fédéraux et provinciaux) et leur famille, et les membres des Forces armées canadiennes et leur famille.

Questionnaire détaillé (questionnaires 2A-L, 2A-R)

Le questionnaire détaillé sert à compléter les données recueillies au moyen du questionnaire abrégé et vise à fournir des renseignements plus détaillés sur les personnes au Canada en fonction de leurs caractéristiques démographiques, sociales et économiques.

Questionnaire 2A-L : Ce questionnaire détaillé est le plus souvent utilisé

Questionnaire 2A-R : Ce questionnaire est similaire au questionnaire 2A-L, mais il est uniquement utilisé dans les régions du Nord, les régions éloignées et les réserves. Il comporte les questions du questionnaire détaillé du recensement de même que des exemples adaptés aux régions éloignées et aux collectivités des Premières Nations. Ce questionnaire comprend aussi deux questions additionnelles sur le logement des bandes. Pour 2021, il y a une nouvelle question sur les frais de logement des bandes.

Questionnaire en ligne ou questionnaire papier

On observe une utilisation accrue du questionnaire du recensement en ligne depuis son lancement en 2001. En 2016, seuls les questionnaires 2A et 2A-L étaient disponibles en ligne. En 2016, un questionnaire du recensement a été soumis en ligne par 68,3 % des logements privés. Dans le cas du Recensement de 2021, les questionnaires 2A, 2A-L et 2A-R seront disponibles en ligne. On s’attend à ce que davantage de ménages soumettent leurs questionnaires du recensement en ligne en 2021 comparativement aux recensements précédents.

Le contenu du questionnaire en ligne est pratiquement identique à celui du questionnaire papier, toutefois, les questionnaires en ligne ont des fonctionnalités supplémentaires qui améliorent la qualité des données et réduisent le fardeau de réponse. Dans les questionnaires du recensement en ligne, certains champs sont remplis au préalable en fonction des données fournies par le répondant (p. ex. noms des membres du ménage). Cela réduit la probabilité que les réponses d’un membre soient consignées sous le nom d’une autre personne. L’enchaînement automatisé des questions allège le fardeau de réponse en permettant de sauter les questions qui ne sont pas pertinentes (d’autres enchaînements ont été ajoutés pour 2021). Le questionnaire détaillé du recensement comporte aussi une fonction d’interruption et de reprise, afin que les répondants puissent sauvegarder leur questionnaire et y revenir plus tard. Un mot de passe est utilisé pour récupérer le questionnaire sauvegardé.

Les questionnaires en ligne permettent d’obtenir de meilleurs taux de réponse pour les questions individuelles et des données de meilleure qualité en raison des messages qui sont fournis au répondant lorsque des données non valides sont entrées ou lorsque des données sont manquantes. Les questionnaires en ligne offrent de l’information aux répondants qui souhaitent obtenir des renseignements additionnels au sujet d’une question du recensement.

Contenu du questionnaire du Recensement de 2021

Nouveau contenu

Le Recensement de 2021 inclut du nouveau contenu pour tenir compte des tendances et questions émergentes. Les nouveaux sujets sont énumérés ci-dessous.

Autres changements

En plus du nouveau contenu, des révisions ont été apportées à du contenu repris du questionnaire de 2016 (et de 2011 pour ce qui est de la religion) afin d’améliorer la pertinence et la qualité des données et d’aborder les enjeux relatifs au contenu qui ont été soulevés lors du Recensement de 2016.

Il y a du contenu de 2016 qui n’est plus requis dans le Recensement de 2021. En 2017, le gouvernement fédéral a modifié la Loi sur la statistique (projet de loi C-36) afin de rendre les dossiers des recensements publics 92 ans après la collecte. Cette modification a éliminé une question de 2016 qui demandait aux répondants la permission d’envoyer leurs données à Bibliothèque et Archives Canada. Le Recensement de 2016 comportait aussi du contenu sur les exploitants agricoles qui n’est plus exigé par le Recensement de l’agriculture.

Renseignements détaillés du questionnaire du Recensement de 2021

1. Adresse et noms des résidents habituels

Un recensement a pour but de dénombrer l’ensemble de la population du Canada à un moment précis dans le temps. Le questionnaire du recensement comprend des questions et des directives visant à déterminer la résidence exclusive ou principale d’une personne. Cet emplacement est ensuite utilisé dans tous les produits de données selon la région géographique. Il est également utilisé pour déterminer quelles sont les personnes qui vivent ensemble dans le même logement, ce qui constitue un aspect important des données du recensement.

Contenu repris du questionnaire de 2016

Adresse

Les champs d’adresse dans le questionnaire papier du Recensement de 2021 seront légèrement différents de ceux dans le questionnaire du Recensement de 2016. Le champ de l’adresse de courriel a été retiré du questionnaire papier, mais il est toujours dans le questionnaire électronique.

Le champ de l’adresse de courriel a été retiré du questionnaire papier, car les données du questionnaire papier saisies en 2016 montrent des taux d’erreurs inacceptables en lien avec la reconnaissance optique de caractères. Il n’existe pas vraiment de moyen pour corriger ces erreurs, sauf d’utiliser la saisie manuelle universelle des données, mais les coûts seraient exorbitants.

L’espace libéré par le retrait de la question sur l’adresse de courriel a été utilisé pour agrandir, notamment, les champs du numéro d’immeuble et le suffixe, et du numéro d’appartement.

Les résultats du Test du recensement de 2019 ont montré que les changements étaient positifs lors des essais.

Couverture (résidents habituels)

Il est extrêmement important de réduire au minimum les erreurs de couverture (tant le sous-dénombrement que le surdénombrement) dans le cadre du recensement. La section sur la couverture du questionnaire du recensement est conçue pour aider les Canadiens à bien se dénombrer dans l’étape d’autodéclaration. La section commence par une question sur le nombre de personnes qui habitent à l’adresse indiquée le jour du recensement et d’énumérer ces personnes en indiquant leurs prénoms et leurs noms de famille.

Suivent ensuite quelques questions pour clarifier toute situation ambiguë (p. ex. des personnes présentes à cette adresse temporairement, des résidents d’un autre pays qui sont en visite ou des représentants du gouvernement d’un autre pays). Il y a aussi une question pour déterminer si le répondant a exclu des personnes, car il n’était pas certain si ces personnes devaient être incluses. Dans le questionnaire en ligne, des questions de suivi sont posées pour aider le répondant à déterminer si ces personnes doivent être incluses. Ces questions de suivi visent à déterminer la situation de la personne (p. ex. un étudiant, un enfant en garde partagée, ou une personne qui a une ou plusieurs autres résidences). La décision d’inclure ou non une personne dépend de la situation de la personne et des réponses fournies aux questions de suivi.

Nouveau contenu sur la couverture

Afin de tester davantage les améliorations apportées à la section sur la couverture dans le questionnaire en ligne, quatre changements ont été mis à l’essai pendant le Test du recensement de 2019.

Premier changement : Lorsqu’un répondant revient dans le questionnaire et apporte un changement à sa réponse sur la taille du ménage pour le diminuer, une question ouverte sera maintenant posée sur la raison du changement. Ce changement permettra d’évaluer les caractéristiques de la personne retirée du ménage et de faire le suivi auprès de ces ménages afin de contribuer à réduire le sous-dénombrement.

Deuxième changement : Lorsqu’un répondant indique qu’au moins une personne énumérée est un résident d’un autre pays en visite au Canada, une nouvelle sous-question sera posée pour préciser si cette personne est visée par le recensement (p. ex. titulaire d’un permis de travail ou d’études). Au cours des cycles précédents du recensement, ces personnes ont été jugées comme ne faisant pas partie du champ du recensement sauf si des précisions étaient obtenues au moyen d’un suivi. Les résultats du test du recensement montrent que cette question permet d’aider le répondant à déterminer qui inclure, et de réduire le nombre de suivis nécessaires.

Troisième changement : Une nouvelle question est posée au répondant lui demandant s’il a énuméré une personne alors qu’il n’était pas certain s’il devait l’inclure (en plus de la question existante qui demande au répondant s’il a exclu une personne, car il n’était pas certain s’il devait l’inclure). L’utilisation de cette nouvelle question et les sous-questions subséquentes permettront de déterminer correctement l’admissibilité des personnes déjà énumérées et de réduire le surdénombrement. Les résultats du test du recensement démontrent que cette question supplémentaire contribuera à réduire le surdénombrement.

Quatrième changement : Il s’agit de l’ordre des catégories de situation de la personne. (Cette question est posée seulement lorsqu’un répondant indique qu’il n’est pas certain s’il doit inclure ou exclure une personne.) La liste des catégories a été mise à jour en fonction des fréquences observées dans le recensement précédent (en commençant par les catégories les plus fréquentes). Elle commence désormais par les catégories les plus courantes. En outre, une nouvelle catégorie d’enfant en famille d’accueil a été ajoutée, car il s’agit de l’une des réponses les plus souvent indiquées dans la catégorie « Autre — Précisez » du recensement précédent. Ce changement permet de réduire le nombre de répondants qui sélectionnent « Autre — Précisez ». Les résultats du test du recensement montrent une réduction du nombre de répondants qui ont sélectionné « Autre — Précisez », ce qui réduit le nombre de suivis nécessaires.

À la suite de l’analyse des résultats du test du recensement, on a recommandé l’adoption des quatre changements de la section sur la couverture du questionnaire en ligne du Recensement de 2021.

2. Concepts démographiques

Le contenu sur la démographie est essentiel pour dénombrer la population et pour produire des chiffres de population qui servent de base au Programme des estimations démographiques. Les chiffres du recensement et les estimations démographiques servent à calculer les paiements de transfert entre le gouvernement fédéral et les provinces, et sont requis par plus de 30 lois et 25 règlements. Dans le questionnaire, le contenu sur la démographie comprend des questions sur le sexe à la naissance, le genre et la situation dans la famille. Ces données sont essentielles pour effectuer des analyses comparatives entre les sexes et déterminer la situation des particuliers dans les ménages ainsi que la taille et la composition de leur famille. Ces renseignements peuvent être utilisés pour dégager les changements sociétaux dans la structure familiale. Par exemple, le recensement est la seule source nationale de données sur les enfants en famille d’accueil. Les données démographiques et sur la situation dans la famille du recensement sont essentielles à l’infrastructure statistique nationale, car elles servent de points de références à d’autres enquêtes de Statistique Canada (p. ex. l’Enquête sur la population active [EPA]) et à d’autres organismes d’enquête.

Nouveau contenu sur la démographie

En juin 2017, le projet de loi C-16 a été adopté par le Parlement, ajoutant l’expression et l’identité de genre aux catégories de discrimination auxquelles la Loi canadienne sur les droits de la personne et le Code criminel assurent une protection. En 2018, le budget fédéral a alloué des fonds à la création du Centre des statistiques sur le genre, la diversité et l’inclusion, mettant l’accent sur le besoin de données sur la population transgenre et non binaire.

Dans le cadre du Recensement de 2016 et d’autres enquêtes de Statistique Canada, certains Canadiens ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la question sur le sexe, qui n’offrait que deux options de réponse aux Canadiens : masculin ou féminin.

Par conséquent, en avril 2018, Statistique Canada a ajouté les nouvelles classifications et variables sur le sexe à la naissance et le genre afin de mieux refléter la façon dont les Canadiens se décrivent, et afin de combler les lacunes en matière d’information sur la population transgenre au Canada, y compris la population non binaire, tout en maintenant les mêmes normes élevées de qualité et de comparaison historique des données.

Les nouvelles variables sur le sexe à la naissance et le genre cadrent avec l’orientation du gouvernement du Canada visant à moderniser les pratiques d’information sur le sexe et le genre.

Le sexe à la naissance et le genre sont des concepts distincts, mais ils sont étroitement liés. Le sexe à la naissance fait référence aux attributs physiques, alors que le genre est un concept multidimensionnel qui a des aspects psychologiques, sociaux et comportementaux. Le genre est une réflexion de la façon dont les personnes se décrivent au moment de l’enquête (c’est-à-dire un homme, une femme ou une personne non binaire), et cette réflexion peut changer avec le temps.

Résultats d’essai

Le Test du recensement de 2019 comprenait une approche en deux étapes ayant pour objectif de mesurer les populations transgenres et non binaires au Canada. Deux questions ont été testées : « Quel était le sexe à la naissance de cette personne? » et « Quel est le genre de cette personne? ». La question sur le sexe à la naissance comprenait deux catégories de réponse : Masculin et Féminin. La question sur le genre comprenait trois catégories de réponse : Masculin, Féminin et Ou veuillez préciser votre genre (une catégorie ouverte qui permettait aux répondants d’indiquer le genre auquel ils s’identifient). Les deux questions se suivaient. Cela permettra à Statistique Canada de combler le manque de données sur les populations transgenres et non binaires tout en maintenant une certaine continuité des séries chronologiques.

Les questions ont donné des résultats positifs dans le cadre des essais et ont fourni des résultats plausibles et cohérents. Les résultats du Test du recensement de 2019 ont été comparés aux résultats d’une enquête nationale menée par Statistique Canada dans laquelle l’approche à deux questions a aussi été adoptée. Les résultats ont aussi été comparés à d’autres sources de données, y compris des études scientifiques et des résultats d’autres pays.

Contenu sur la démographie repris du questionnaire de 2016

Afin de simplifier la question sur le lien avec la Personne 1, les références aux relations de « même sexe » et de « sexe opposé » ont été retirées des catégories de réponse. Aucune information ne sera perdue, et le recensement continuera de produire des statistiques sur les couples de même sexe et de sexe différent. Les essais ont démontré que ce changement n’aura aucune incidence sur la comparaison historique du nombre de couples de même sexe et de sexe différent.

3. Langue

Les trois questions portant sur la langue (connaissance des langues officielles, langues parlées à la maison et langue maternelle) fournissent des renseignements qui permettent de mieux comprendre l’état actuel et l’évolution des différents groupes linguistiques du Canada, y compris les langues officielles, les langues autochtones et les langues immigrantes. Cette information est essentielle à plusieurs utilisateurs de données, comme les gouvernements (fédéral, territoriaux, provinciaux) et administrations municipales, les organismes représentant les communautés de langue officielle en situation minoritaire et les commissions scolaires, afin de répondre à un grand nombre de besoins en matière de données, notamment pour estimer le besoin de services en français et en anglais ou pour appuyer la législation (p. ex. les parties IV et VII de la Loi sur les langues officielles, l’alinéa 23(1)a) de la Charte canadienne des droits et libertés ou la Charte de la langue française du Québec).

Contenu sur les langues repris du questionnaire de 2016

Les questions sur la connaissance des langues officielles et la langue maternelle du Recensement de 2016 seront reprises en 2021, sans modifications.

Langues parlées à la maison

Le contenu sur les langues de 2016 sera repris, mais des changements mineurs ont été apportés aux questions sur les langues parlées à la maison afin de réduire le fardeau de réponse et d’améliorer la qualité des données. En 2016, on a demandé aux répondants quelle était la langue qu’ils parlaient le plus souvent à la maison, puis quelles étaient les autres langues parlées régulièrement à la maison. La grande majorité des personnes ne parlent qu’une seule langue à la maison, mais tout le monde devait répondre aux deux questions. Afin d’alléger le fardeau de réponse et de rehausser la qualité des données quant aux réponses multiples pour ces personnes en 2021, l’ordre des questions sera inversé : la première question portera sur toutes les langues parlées régulièrement à la maison, et la question sur la langue parlée le plus souvent à la maison sera posée seulement aux répondants qui déclarent parler plus d’une langue régulièrement à la maison. Ce changement n’a pas d’incidence sur les concepts mesurés. Le même changement a été apporté à la question sur les langues parlées au travail. Ce changement a donné des résultats positifs dans le Test du recensement de 2019.

Langue maternelle

En plus de ces changements, deux autres versions de la question sur la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise ont été mises à l’essai, à la suite de recommandations formulées dans le rapport sur les ayants droit des minorités linguistiques déposé en 2017 par le Comité permanent des langues officielles. Le rapport laisse entendre que la question actuelle du recensement sur la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise sous-estime les minorités de langue officielle, car la question ne mentionne pas que des réponses multiples sont permises. Les deux versions de la question ayant fait l’objet d’essais comprenaient une note précisant les conditions dans lesquelles les répondants devraient fournir plus d’une langue. Le Test du recensement de 2019 a révélé que dans les deux cas une hausse des réponses multiples des minorités de langue officielle, en majeure partie au détriment des réponses uniques des minorités de langue officielle. Dans l’ensemble, les essais n’ont pas révélé une hausse statistiquement significative du nombre total de personnes ayant l’anglais au Québec ou le français à l’extérieur du Québec comme première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise comparativement à la version de la question de 2016. Dans ces circonstances et étant donné que la comparabilité serait touchée sans qu’une amélioration nette soit apportée à la qualité des données, la question de 2016 sera reprise dans le questionnaire de 2021.

4. Droits à l’instruction dans la langue de la minorité

Besoin de l’utilisateur en matière de nouveau contenu

Pour la première fois, le Recensement de la population permettra la collecte de données sur les enfants d’ayants droit des minorités linguistiques, conformément à l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés reconnaît le droit des citoyens canadiens de faire instruire leurs enfants dans leur première langue officielle. Le rapport de 2017 sur les enjeux liés à l’identification des ayants droit des minorités linguistiques, qui a été produit par le Comité permanent des langues officielles souligne l’importance d’avoir des renseignements exacts sur les ayants droit des minorités linguistiques afin d’assurer la vitalité des communautés de langue officielle en situation minoritaire. L’enjeu de l’estimation du nombre d’enfants dont les parents ont le droit constitutionnel de les inscrire dans une école de la minorité de langue officielle est important, puisque le droit à l’enseignement dans sa première langue officielle ne peut être exercé que si le nombre d’enfants le justifie.

Statistique Canada a élaboré une solide stratégie à trois volets qui formera un écosystème de données fiables sur les ayants droit des minorités linguistiques au Canada. Il s’agit de l’intégration des données sur les ayants droit tirées du Recensement de 2021 aux renseignements sur les intentions des parents de l’enquête postcensitaire de 2021 et les renseignements annuels sur les effectifs scolaires provenant des provinces et des territoires.

Statistique Canada a effectué des essais qualitatifs et quantitatifs exhaustifs en collaboration avec le Comité consultatif sur la statistique linguistique. Ces essais avaient pour objet de déterminer le meilleur moyen de dénombrer les enfants des ayants droit des minorités linguistiques au Canada afin que les renseignements de ces derniers permettent aux ayants droit des minorités linguistiques d’exercer leurs droits à l’enseignement dans la langue de la minorité.

Cinq nouvelles questions portant sur la langue d’enseignement ont fait l’objet d’essais afin de compléter les renseignements recueillis au moyen de la question sur la première langue apprise à la maison dans l’enfance et encore comprise. Les questions ont fait l’objet d’essais en fonction de deux positionnements différents : dans la même section que les questions sur la langue dans le questionnaire abrégé (connaissance des langues officielles, langue parlée à la maison et langue maternelle) et immédiatement avant le module des questions sur la scolarité dans le questionnaire détaillé.

Résultats d’essai

Les essais qualitatifs montrent que les premières versions des questions n’étaient pas toujours bien comprises par les répondants, en particulier en ce qui a trait au type de programmes d’enseignement, et aux différences entre les types de programmes dans les provinces et les territoires. À la suite des essais qualitatifs, les questions ont été améliorées, en collaboration avec les membres du Comité consultatif sur la statistique linguistique, pour s’assurer qu’elles évaluent ce qui était prévu. Les essais quantitatifs en 2019 ont démontré que peu importe le positionnement des questions, elles produisaient des estimations similaires, ce qui indique une compréhension uniforme parmi les différents panels d’essai. Cependant, lorsque ces questions ont été regroupées avec les questions sur la scolarité, les nouvelles questions sur les détenteurs de droits linguistiques minoritaires ont eu une incidence sur les questions sur la scolarité.

Les cinq nouvelles questions sur les ayants droit des minorités linguistiques qui ont été ajoutées au Recensement de 2021, en combinaison avec la question sur la langue maternelle qui figure actuellement dans les questionnaires détaillés et abrégés, permettront d’obtenir des données de grande qualité sur la population d’enfants d’ayants droit.

De plus, Statistique Canada a élaboré une solide stratégie à trois volets qui formera un écosystème de données fiables sur les ayants droit des minorités linguistiques au Canada. Il s’agit de l’intégration des données sur les ayants droit tirées du Recensement de 2021 aux renseignements sur les intentions des parents de l’enquête postcensitaire de 2021 et les renseignements annuels sur les effectifs scolaires provenant des provinces et des territoires.

Grâce à sa méthode, Statistique Canada sera en mesure de produire trois ensembles de chiffres nécessaires aux processus décisionnels concernant les ayants droit, tels qu’ils sont définis par les tribunaux. Cette information comprend le nombre maximum de personnes admissibles à l’échelle municipale; le nombre minimum d’enfants d’ayants droit, y compris ceux actuellement inscrits dans une école en situation minoritaire; et le nombre et la proportion estimés d’enfants dont les parents ont l’intention d’exercer leur droit et de les inscrire dans une école de la minorité.

5. Anciens combattants et service militaire

Besoin de l’utilisateur en matière de nouveau contenu

Le gouvernement fédéral consacre plus de 4 milliards de dollars annuellement en versements aux anciens combattants, à leurs familles et à d’autres bénéficiaires de programme. Cependant, au Canada, aucune source de données complètes fournissant une liste exhaustive des anciens combattants n’est disponible pour veiller à ce que cet argent vienne en aide à ceux qui sont admissibles. Les dossiers historiques disponibles comprennent les dossiers de recensement de 1951, de 1961 et de 1971 ainsi qu’une variété de données administratives incomplètes. Pour combler cette lacune, une question sur les anciens combattants et le service militaire a été ajoutée au questionnaire afin de dénombrer le nombre total d’anciens combattants des Forces armées canadiennes (FAC) qui vivent au Canada. Le questionnaire du recensement s’avère le meilleur outil pour joindre l’ensemble des anciens combattants et du personnel militaire, car il sert à dénombrer les résidents des logements collectifs, y compris les bases militaires, ainsi que les hôpitaux et les foyers pour personnes âgées, où peuvent vivre les anciens combattants. Le questionnaire sert également à dénombrer les personnes en poste temporairement à l’étranger au moment du recensement, y compris les membres des FAC et leur famille. Le fait d’avoir des renseignements d’une grande fiabilité sur les anciens combattants permettra de mieux comprendre les nombreux enjeux relatifs aux politiques, aux programmes et aux évaluations qui ont une incidence sur la population d’anciens combattants. Statistique Canada et Anciens Combattants Canada travailleront ensemble après le Recensement de 2021 pour garder cette information à jour.

Résultats d’essai

La question sur les anciens combattants et le service militaire a donné des résultats positifs dans le test. Les résultats tirés du Test du recensement de 2019 ont été comparés à ceux de sources externes. La proportion de répondants qui ont déclaré être un ancien combattant se situait dans la plage de ce qui était estimé par Anciens Combattants Canada au moyen d’une approche de modélisation des données fondée sur les données du Recensement de 1971 et des données administratives, et de la proportion d’anciens combattants de sexe masculin et féminin des Forces armées canadiennes et de leur âge moyen.

6. Revenu

Comme ce fut le cas lors du Recensement de 2016, Statistique Canada informera les répondants au Recensement de 2021 que les renseignements sur leurs gains et leur revenu seront obtenus au moyen du dossier de l’impôt sur le revenu des particuliers et des prestations fournis par l’Agence du revenu du Canada. L’utilisation de ces données administratives permet d’obtenir des renseignements détaillés de meilleure qualité pour ce qui est des petites collectivités et populations, en plus de réduire les coûts de programme et le fardeau de réponse des Canadiens. Les données du recensement sur le revenu et les gains servent à élaborer des programmes de soutien du revenu et à surveiller l’utilisation et les répercussions de ces programmes. Les entreprises utilisent les données sur le revenu avec d’autres statistiques sociodémographiques pour situer les magasins et élaborer de nouveaux produits et services. Les chercheurs des secteurs privé et public utilisent l’information sur les gains pour étudier les marchés du travail et les tendances de l’industrie. Ces données fournissent des renseignements sur le revenu et les gains des sous-populations (p. ex. les familles à faible revenu) et particulièrement des groupes vulnérables (p. ex. les Autochtones, les groupes de population et les immigrants) à des niveaux de géographie détaillés ainsi que des Premières Nations vivant dans les réserves.

Le contenu sur le revenu du Recensement de 2021 sera similaire à celui du recensement de 2016.

7. Langue

La question sur la connaissance de langues non officielles permet de compléter les renseignements sur la diversité linguistique des Canadiens en fournissant des renseignements sur la connaissance de langues autres que le français ou l’anglais. Cette question, ainsi que d’autres, permet de suivre l’acquisition des langues autochtones comme deuxième langue ou d’estimer l’acquisition d’une deuxième langue autre que l’une des deux langues officielles dans la population. Cette question est un indicateur clé pour les programmes fédéraux, provinciaux et territoriaux qui soutiennent la préservation et la revitalisation des langues autochtones. La question proposée sur la connaissance de langues non officielles est la même que celle de 2016.

La question portant sur les langues utilisées au travail fournit des renseignements importants sur les langues utilisées à l’extérieur de la maison, en particulier dans les régions où plusieurs groupes linguistiques coexistent. Ces renseignements comblent un certain nombre de besoins en matière de données, notamment l’appui aux mesures législatives (p. ex. la Charte de la langue française du Québec et la Partie V de la Loi sur les langues officielles). De plus, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux utilisent ces renseignements pour analyser l’utilisation des langues non officielles à des fins professionnelles dans une économie mondiale. Ces données sont aussi utilisées par les chercheurs, les analystes et les différents ordres de gouvernement pour suivre et analyser l’intégration socioéconomique des immigrants au Canada.

Langues utilisées au travail

Le contenu sur les langues du questionnaire du Recensement de 2016 sera repris, mais des changements mineurs ont été apportés aux questions sur les langues utilisées au travail (similaire au changement apporté à la question sur les langues parlées à la maison) pour réduire le fardeau de réponse. En 2016, on a demandé aux répondants quelle était la langue utilisée le plus souvent au travail, puis quelles étaient les autres langues parlées régulièrement au travail. La majorité des personnes ne parlent qu’une seule langue au travail, mais tout le monde devait répondre aux deux questions. Pour alléger le fardeau de réponse en 2021, l’ordre des questions a été inversé : d’abord, la question sur les langues utilisées régulièrement au travail est posée, puis la question sur la langue la plus souvent utilisée au travail est posée seulement à ceux qui ont déclaré utiliser plus d’une langue. Comme dans le cas des langues parlées à la maison, cette inversion n’a aucune incidence sur les concepts. Ce changement a donné des résultats positifs dans le Test du recensement de 2019.

8. Activités de la vie quotidienne

Besoin de l’utilisateur

Les renseignements sur la difficulté à effectuer les activités de la vie quotidienne et sur les incapacités sont utilisés pour élaborer des lois, des politiques et des programmes. Ces renseignements servent aussi de références dans le cadre de présentations à la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, et ils appuient la Loi sur l’équité en matière d’emploi du gouvernement fédéral. Ils permettront aussi de surveiller la nouvelle Loi canadienne sur l’accessibilité.

Les organisations non gouvernementales comptent sur ces renseignements pour offrir du soutien aux aidants, mener des activités de sensibilisation et établir les priorités. Cette question est toujours essentielle pour effectuer une enquête de suivi auprès des personnes handicapées, car il s’agit de la seule source disponible à cette fin.

Ce contenu est repris du Recensement de 2016, seul un changement mineur a été apporté aux directives.

9. Immigration et citoyenneté

Le recensement permet non seulement de recueillir des renseignements sur le lieu de naissance d’une personne, le lieu de naissance de ses parents (pour déterminer le statut de génération), le statut de citoyenneté canadienne et la citoyenneté d’autres pays, il permet aussi de mesurer les variables liées au statut d’immigrant, à l’année d’immigration et à la catégorie d’admission des immigrants (p. ex. immigrant économique, réfugié, immigrant parrainé par la famille). Comme en 2016, Statistique Canada recueillera des renseignements sur la catégorie d’admission des immigrants et le type de demandeur à partir des dossiers administratifs d’IRCC.

Pour la première fois, en 2021, le statut d’immigrant et l’année d’immigration seront aussi obtenus à partir des dossiers administratifs d’IRCC. Ce ministère a besoin de renseignements sur l’immigration et la citoyenneté, tout comme les ministères provinciaux et territoriaux de l’Immigration, afin d’élaborer et de surveiller les politiques et les programmes en matière d’immigration. Elle sert à appuyer la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, la Loi sur la citoyenneté, la Loi canadienne sur les droits de la personne et la Loi sur le multiculturalisme canadien. Ces données fournissent des renseignements essentiels pour aider à comprendre les conditions de vie et les situations socioéconomiques des immigrants et de leurs enfants au Canada.

Changements apportés au contenu repris

Citoyenneté

Afin d’améliorer la qualité des données, la question sur la citoyenneté de 2016 deviendra une question sur la citoyenneté à deux volets en 2021. La version de la question de 2021 recueillera les mêmes renseignements qu’en 2016, mais celle-ci aura deux volets pour préciser les deux concepts principaux qui sont mesurés : le statut de citoyenneté canadienne et la citoyenneté d’autres pays. Le format de la question de 2016 (« sélectionnez tout ce qui s’applique ») encourageait la sélection de plus d’une réponse et pouvait porter à confusion pour certains répondants. Les résultats du Test du recensement de 2019 démontrent une amélioration générale de la qualité des données tirées de la question modifiée sur la citoyenneté, en particulier dans le cas des mesures clés comme le statut de citoyenneté canadienne, qui est essentiel pour déterminer le statut d’immigrant et les citoyennetés multiples.

Lieu de naissance des parents

La question sur le lieu de naissance des parents permet de déterminer le pays de naissance de chacun des parents du répondant. Cette question a pour principal objectif de déterminer le statut générationnel pour ainsi établir si la personne est de la première génération, de la deuxième génération, de la troisième génération, etc. Le statut de génération fournit des renseignements sur la diversité de la population du Canada et permet d’étudier la façon dont les enfants d’immigrants (deuxième génération) s’intègrent à la société canadienne.

La version de cette question de 2021 ne comportera pas les termes « père » et « mère » pour qu’elle soit plus inclusive envers les différents types de famille et qu’elle réduise le fardeau de réponse. En outre, les recommandations concernant les recensements de la population et des logements de 2020 de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe indiquent que le terme « parent » devrait faire allusion au parent légal et non au parent biologique. Les résultats du Test du recensement de 2019 indiquent que le changement apporté à la question produit des résultats similaires dans le cas des mesures clés, comme le statut de génération.

10. Diversité ethnoculturelle

Le contenu sur la diversité ethnoculturelle comprend des questions sur l’origine ethnique ou culturelle, le groupe de population et la religion. Ces questions répondent à la demande généralisée et de longue date de renseignements sur les origines et la diversité de la population du Canada, et comblent le besoin de fournir des renseignements sur les groupes de population désignés comme minorités visibles à l’appui de la Loi sur l’équité en matière d’emploi.  De plus, les données servent à élaborer les politiques et les programmes fédéraux sur le multiculturalisme et à appuyer la Loi sur le multiculturalisme canadien et la Loi canadienne sur les droits de la personne. Ces renseignements sont aussi utilisés par différentes organisations communautaires, comme les confessions religieuses et les associations culturelles.

Le contenu sur la diversité ethnoculturelle repris des recensements de 2016 et de 2011

Certains changements ont été apportés au contenu repris pour le Recensement de 2021.

Origine ethnique

L’origine ethnique est un sujet complexe dont les réponses évoluent au fil du temps en raison des changements dans la perception qu’ont des répondants de leurs origines. Divers facteurs peuvent influencer les réponses au fil du temps, comme les connaissances d’un répondant sur l’histoire de sa famille.

Dans les recensements précédents, des exemples étaient fournis aux répondants pour les aider à répondre à la question sur l’origine ethnique ou culturelle. Pour choisir les exemples devant figurer dans le questionnaire, on a eu recours à une méthode établie depuis longtemps en fonction des groupes ethniques et culturels les plus souvent déclarés dans le plus récent recensement. Statistique Canada a diffusé un rapport technique en juillet 2019Note 1 qui démontre en détail le biais qui découle des exemples fournis avec la question sur l’origine ethnique, en particulier pour les répondants d’origine juive et canadienne. L’approche pour 2021 consiste à ne pas fournir une liste présélectionnée d’exemples d’origines ethniques ou culturelles avec la question. On prévoit que 76 % des répondants rempliront leur questionnaire en ligne, alors la question comportera un lien direct vers une liste complète d’exemples d’origines que les répondants pourront rapidement consulter. Le lien sera aussi inclus dans le questionnaire papier.

Les résultats du Test du recensement de 2019 correspondent aux résultats du rapport technique publié par Statistique Canada. En effet, les exemples fournis avec la question ont un effet d’incitation important, peu importe s’ils sont présentés dans une liste à côté de la question ou dans une explication. C’était généralement le cas des exemples d’origines qui ont été mis à l’essai, y compris les origines « canadienne » et « juive ». 

La version de 2021 qui a fait l’objet d’un essai sans exemples dans la question, mais qui comportait un lien direct vers une liste complète d’exemples d’origines et une explication des types de réponses, a généré des réponses plus variées et diverses, sans introduire le biais relevé dans les versions comportant des exemples dans la question.

Religion

Dans le cadre du recensement, « religion » désigne l’association ou à l’appartenance autodéclarée d’une personne à une confession religieuse, à un groupe, à un organisme, à une secte ou à un autre système de croyances ou à une autre communauté religieuse. La religion ne se limite pas à l’appartenance officielle à une organisation religieuse ou à un groupe religieux.

Les données sur l’appartenance religieuse contribuent à mesurer la diversité au Canada. Des organisations comme les congrégations religieuses, les ministères, les commissions scolaires, les chercheurs et les organismes sans but lucratif les utilisent pour orienter des activités comme la planification d’infrastructures (p. ex. édifices religieux ou écoles) et des programmes pour les clients ethnoreligieux.

L’approche pour 2021 consiste à inclure les mêmes exemples dans le questionnaire que ceux utilisés en 2011 et de fournir un lien vers une liste plus complète d’exemples de confessions et de religions, que les répondants pourront rapidement consulter.

Le fait de fournir des exemples de confessions et de religions dans la question incite les répondants à donner un certain niveau de précision à leur réponse. Sans cette incitation, les réponses telles que « chrétien » augmenteraient, au détriment des réponses de diverses confessions du christianisme (p. ex. catholique, orthodoxe, protestant). Cela aurait une incidence sur la comparabilité historique de plusieurs confessions et rendrait les données moins pertinentes pour les intervenants clés, comme les commissions scolaires distinctes et les confessions elles-mêmes.

Par ailleurs, les résultats du Test du recensement de 2019 montrent que fournir un lien vers une liste plus complète d’exemples de confessions et de religions incite les répondants à déclarer des réponses plus précises tant pour les religions chrétiennes que pour les religions non chrétiennes, en particulier les religions qui n’étaient pas comprises dans la liste d’exemples fournie dans le questionnaire. Finalement, puisque les répondants déclarent habituellement seulement une religion, les exemples ne les inciteront pas à déclarer une religion au détriment d’une autre (contrairement à l’origine ethnique).

11. Groupes de population

Le principal objectif de la question sur le groupe de population consiste à produire des chiffres sur la population des minorités visibles. Le terme « minorité visible » indique si une personne appartient à un groupe de population désigné comme une minorité visible aux termes de la Loi sur l’équité en matière d’emploi. Les données sur les groupes de population au Canada sont utilisées par les gouvernements, les entreprises, les groupes communautaires, les fournisseurs de soins de santé, les chercheurs et diverses organisations partout au pays pour garantir l’égalité des chances pour tous. Les employeurs peuvent aussi utiliser les données pour comparer les caractéristiques de leur effectif avec celles de la population qui vit dans la même région.

Le libellé de la version de 2021 de cette question est le même que celui de 2016. Cela permettra de produire les chiffres sur les groupes de population désignés comme minorités visibles conformément à la Loi sur l’équité en matière d’emploi et, par conséquent, de maintenir la qualité des données et la comparabilité historique.

12. Premières Nations, Métis et Inuits

Ces questions peuvent être utilisées pour déterminer les populations autochtones : groupe autochtone, statut d’Indien inscrit ou des traités, membre d’une Première Nation ou d’une bande indienne, membre d’une organisation métisse ou d’un établissement métis, et inscription en vertu d’un accord sur les revendications territoriales des Inuits.

Ces données peuvent être utilisées pour appuyer les programmes et les politiques des gouvernements et des organisations des Premières Nations, des Métis, des Inuits. Ces données sont aussi utilisées par les gouvernements fédéral et provinciaux pour appuyer la prise de décisions fondées sur des données probantes qui seront utiles aux Premières Nations, aux Métis et aux Inuits dans le cadre d’ententes sur les revendications territoriales, d’ententes sur l’autonomie gouvernementale, de traités, de lois et d’accords. Enfin, ces données sont utilisées pour comprendre les situations socioéconomiques des Premières Nations, des Métis et des Inuits.

Le Recensement de 2021 comprend deux nouvelles questions concernant les Métis et les Inuits pour combler les lacunes en matière d’information. Ces nouvelles questions renforcent la série de questions du recensement concernant les peuples autochtones, fournissent des renseignements supplémentaires pour les populations d’Inuits et de Métis et appuieront les nouvelles politiques et les nouveaux programmes.

Nouveau contenu

Membre d’une organisation métisse ou d’un établissement métis
Besoin de l’utilisateur en matière de nouveau contenu

Le Recensement de 2016 ne permettait pas d’établir de distinction entre les Métis qui sont des citoyens ou des membres d’un gouvernement métis, d’une organisation métisse ou d’un établissement métis et ceux qui ne le sont pas. La mobilisation avec les intervenants a permis de déterminer qu’il s’agirait d’un ajout utile aux données du recensement, en particulier dans le contexte d’une croissance rapide de la population métisse et d’un paysage juridique métis en évolution. Pour aborder cet enjeu, une nouvelle question sur l’adhésion à une organisation métisse ou un établissement métis a été ajoutée au questionnaire du Recensement de 2021. La nouvelle question permettra de faire la distinction entre les citoyens de gouvernements métis qui ont signé l’Accord Canada-Nation métisse et les Métis qui ne font pas partie de ces entités. Les signataires de l’Accord Canada-Nation métisse disposent d’ententes de financement avec plusieurs ministères fédéraux.

Résultats d’essai

Dans le cadre des essais, on a constaté une différence minime entre les deux versions de la question sur les répondants qui sont citoyens de gouvernements métis qui ont signé l’Accord Canada-Nation métisse. La version sélectionnée pour le recensement a permis de recueillir un plus large éventail de données sur les organisations métisses à partir des réponses écrites. Elle a enregistré de plus faibles taux de non-réponse et fait l’objet de moins d’interprétation erronée. Cette version a également obtenu moins de réponses incohérentes (p. ex. noms de pays, organisations hors champ).

En raison des commentaires concernant l’augmentation du fardeau de réponse imposé par les questions supplémentaires liées aux populations autochtones, seuls les répondants qui s’identifient comme Premières Nations, Métis ou Inuits recevront cette question dans le questionnaire en ligne de 2021.

Inscription en vertu d’un accord sur les revendications territoriales des Inuits
Besoin de l’utilisateur en matière de nouveau contenu

Le Recensement de 2016 n’a pas recueilli de renseignements permettant de déterminer si les répondants étaient inscrits en vertu d’un accord sur les revendications territoriales des Inuits ou s’ils étaient bénéficiaires d’une telle entente. Le Canada a des obligations à l’égard des Inuits en vertu des ententes sur les revendications territoriales. Par conséquent, des données sont nécessaires afin de permettre au Canada et aux organisations et gouvernements inuits de prendre des décisions fondées sur des données probantes. Pour combler cette lacune, une nouvelle question a été ajoutée sur l’inscription en vertu d’un accord sur les revendications territoriales des Inuits.

Résultats d’essai

Aucune différence notable n’a été observée entre les deux versions mises à l’essai, et le taux de non-réponse pour la question a été faible. Comme les essais n’ont pas été menés dans l’Inuit Nunangat, l’analyse des résultats se limitait à un faible nombre de répondants ayant déclaré être bénéficiaires des revendications territoriales des Inuits.

En raison des commentaires concernant l’augmentation du fardeau de réponse imposé par les questions supplémentaires liées aux populations autochtones, seuls les répondants qui s’identifient comme Premières Nations, Métis ou Inuits recevront cette question dans le questionnaire en ligne de 2021.

Contenu sur les Autochtones repris du questionnaire de 2016

Dans le Recensement de 2016, la question sur le groupe des Autochtones était la suivante : « Cette personne est-elle un Autochtone, c’est-à-dire Première Nation (Indien de l’Amérique du Nord), Métis ou Inuk (Inuit)? ». Des discussions à l’échelle régionale, notamment des discussions avec les organisations et collectivités autochtones, ainsi qu’avec les organisations autochtones nationales, ont permis de conclure que les peuples autochtones préfèrent généralement utiliser une approche fondée sur les distinctions (Premières Nations, Métis et Inuit) plutôt qu’un terme collectif comme autochtone. Une approche fondée sur les distinctions correspond aussi au nouveau modèle de relation financière : de nation à nation, de gouvernement à gouvernement, et entre la Couronne et les Inuits.

Pour ce qui est de la question sur le groupe autochtone, les répartitions pondérées des réponses à l’échelle nationale étaient semblables dans les deux versions ayant fait l’objet d’essais : celle dans laquelle le terme collectif « Autochtone » est utilisé et celle sans terme collectif. De plus, les différences entre les estimations selon les provinces n’étaient généralement pas statistiquement significatives.

13. Mobilité (un an et cinq ans)

Les données sur la mobilité aident à comprendre la mobilité interne de la population canadienne. Ces données sont utilisées pour planifier l’inscription aux études postsecondaires et pour aider à cerner les régions connaissant une croissance ou une baisse, ce qui est nécessaire à la planification des infrastructures. Les questions à ce sujet sont des déterminants essentiels des estimations démographiques intercensitaires et ces données sont utilisées par Finances Canada dans l’application de la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces. De plus, Statistique Canada a besoin de ces questions pour évaluer la qualité globale des chiffres du recensement et pour estimer le nombre de personnes qui n’ont pas été dénombrées.

Le contenu repris du questionnaire de 2016 n’a pas été modifié.

14. Scolarité

Les questions portant sur la scolarité fournissent des renseignements sur la scolarité (p. ex. études secondaires, études postsecondaires), le secteur et le lieu des études et la fréquentation scolaire récente des résidents du Canada.

Ces renseignements, de même que d’autres renseignements comme la situation d’activité sur le marché du travail, le revenu et les variables ethnoculturelles, sont couramment utilisés par les ministères fédéraux (p. ex. Emploi et Développement social Canada [EDSC], IRCC ou Services aux Autochtones Canada), les gouvernements provinciaux et territoriaux, les commissions scolaires, les établissements d’enseignement et les chercheurs aux fins d’analyse du marché du travail et de planification des programmes d’études. À l’échelle fédérale, les données sur la scolarité sont utilisées par EDSC aux fins d’élaboration de programmes et de politiques pour le perfectionnement des compétences et le marché du travail, et aux fins d’élaboration de programmes comme le Programme canadien de prêts aux étudiants. Les données sur la scolarité sont essentielles aux études sur les groupes clés d’intérêt stratégique comme les immigrants, les Premières Nations, les Métis, les Inuits, les groupes de population et les minorités de langue officielle. À titre d’exemple, EDSC et IRCC utilisent les données sur la scolarité pour évaluer les résultats sur le marché du travail des immigrants, en particulier ceux qui ont fait des études postsecondaires. Les renseignements sur les principaux domaines d’études peuvent être utilisés pour aider à comprendre l’offre de main-d’œuvre qualifiée dans certains secteurs du marché du travail canadien, et les professions des personnes dont les domaines d’études sont différents. Les données sur le lieu des études permettent une analyse de l’intégration au marché du travail canadien des immigrants ayant des titres de compétence étrangers.

Contenu sur la scolarité repris du questionnaire de 2016

Le contenu sur la scolarité du questionnaire de 2021 sera semblable à celui du contenu du questionnaire de 2016. Le principal changement est l’amélioration apportée à la question sur la fréquentation scolaire pour améliorer la qualité des données et réduire le fardeau de réponse. Pour ce faire, la question a été divisée en deux parties (seules les personnes qui ont fréquenté un établissement scolaire récemment doivent répondre à la deuxième partie) et le libellé a été modifié pour préciser davantage la période de référence. La qualité des données sera ainsi améliorée, en particulier chez les Canadiens plus âgés.

En outre, des modifications ont été apportées au texte didactique associé aux questions sur les titres scolaires pour indiquer plus clairement que les titres de compétence étrangers devraient aussi être déclarés. Dans le texte didactique de la question sur les études secondaires du questionnaire en français, de meilleurs exemples d’attestation d’équivalence d’études secondaires ont été donnés. De plus, les changements apportés au questionnaire électronique ont permis au répondant de fournir des réponses plus détaillées à la question sur le principal domaine d’études. La qualité des données pour cette variable en sera améliorée.

15. Activités sur le marché du travail

Ces questions sont requises pour déterminer la situation des Canadiens sur le marché du travail. Les questions permettent d’obtenir des renseignements sur les Canadiens qui sont occupés, en chômage ou inactifs. Les renseignements sur l’emploi, conjointement avec d’autres éléments du recensement, servent à évaluer les conditions économiques de collectivités et de populations vulnérables, comme les jeunes, les peuples autochtones, les groupes de population, les immigrants et les minorités de langue officielle. Des données détaillées sur les industries et les professions pour de petites régions géographiques (disponibles seulement dans le cadre du recensement) sont nécessaires pour évaluer les changements au chapitre des besoins et des pénuries de main-d’œuvre qualifiée, ce qui est une priorité essentielle de tous les ordres de gouvernement. Au niveau fédéral, les renseignements sur le travail appuient des politiques et des programmes relatifs au Règlement sur l’équité en matière d’emploi et au Règlement sur l’assurance-emploi. Les données du recensement sur les industries et les professions servent à mettre à jour les classifications de Statistique Canada (le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord et la Classification nationale des professions) et sont essentielles pour assurer la pertinence des renseignements produits par Statistique Canada au moyen de ses programmes d’enquêtes. Les questions sur les activités liées à l’emploi fournissent des renseignements sur les personnes actives sur le marché du travail, en particulier si elles travaillent à plein temps ou à temps partiel; toute l’année ou une partie de l’année; s’il s’agit d’employés, de travailleurs autonomes ou de travailleurs familiaux non rémunérés.

Le Recensement de 2021 comportera deux nouvelles questions sur le travail.

Nouveau contenu sur le travail

Le marché du travail au Canada est en évolution. La mesure dans laquelle cela a une incidence sur chaque Canadien ainsi que sur l’ensemble de la société et de l’économie n’est pas bien comprise. Afin de mieux saisir les tendances du marché du travail et leur incidence sur la qualité de l’emploi et la participation au marché du travail (comme le sous-emploi et le travail à temps partiel involontaire, en particulier chez les populations vulnérables), de nouvelles questions seront ajoutées au questionnaire du Recensement de 2021. Ces questions porteront sur les raisons de ne travailler qu’à temps partiel et les raisons de ne pas travailler tout au long de l’année. Elles permettront d’obtenir des renseignements sur l’emploi précaire des sous-populations, comme les familles à faible revenu, et en particulier les groupes vulnérables, comme les Autochtones, les groupes de population et les immigrants, à des niveaux de géographie détaillés, ainsi que de la population des Premières Nations vivant dans les réserves.

Selon les résultats du Test du recensement de 2019, les deux nouvelles questions ont obtenu de bons résultats et produit des données de bonne qualité.

Contenu sur le travail repris du questionnaire de 2016

Le contenu sur le travail repris du questionnaire de 2016 a fait l’objet de deux révisions importantes pour le Recensement de 2021. La première révision portait sur la question sur la catégorie de travailleur afin de l’harmoniser avec la question de l’EPA. La deuxième révision visait la question sur le nombre de semaines travaillées au cours de l’année précédente afin de préciser que ce nombre comprend les vacances payées.

Des modifications mineures ont aussi été apportées aux questions sur le travail pour mettre à jour les exemples et les directives, comme l’ajout du terme « numérique » et la simplification du texte.

Les résultats du Test du recensement de 2019 ont donné les résultats attendus : la question révisée sur la catégorie de travailleur a produit des résultats davantage comparables à l’EPA qu’à la version de la question de 2016. De plus, la proportion de répondants ayant déclaré travailler toute l’année (de 49 à 52 semaines) a augmenté considérablement pour ce qui est de la version révisée de la question par rapport à la version de 2016, ce qui indique que moins de répondants avaient inclus les vacances payées lorsqu’ils ont répondu à la version de la question de 2016.

D’après les résultats du Test du recensement de 2019, les révisions mineures du contenu n’ont pas eu d’incidence négative sur les résultats.

16. Déplacements domicile-travail

Les données sur les déplacements domicile-travail appuient de nombreux programmes fédéraux, provinciaux et municipaux liés à l’infrastructure et aux transports publics. Elles contribuent également à mesurer les objectifs environnementaux et de développement durable du Canada. Le recensement est la seule source nationale de données sur les déplacements domicile-travail, y compris les données sur le mode de déplacement, la distance jusqu’au travail, l’heure de départ pour le travail et la durée des déplacements.

Nouveau contenu

Plusieurs modes de transport

Seul le principal mode de transport pour se rendre au travail a été recueilli dans les recensements précédents. De nombreux intervenants, y compris les municipalités et les associations de transport, ont indiqué que la réalité de nombreux navetteurs correspond à l’utilisation de plus d’un mode de déplacement pour se rendre au travail, quotidiennement ou régulièrement (p. ex. à pied et en bus, en voiture et à vélo ou en voiture et en bus). Pour combler cette lacune, le questionnaire du Recensement de 2021 comprend une nouvelle question sur l’utilisation de plusieurs modes de transport. La question de 2016 sur le principal mode de transport sera conservée et permet ainsi d’assurer la comparabilité.

Selon les résultats du Test du recensement de 2019, la nouvelle question a obtenu de bons résultats et produit des données de bonne qualité. Les données recueillies sur le principal mode de transport pour se rendre au travail demeurent aussi comparables aux données de recensement antérieures. La nouvelle question sur l’utilisation de plusieurs modes de transport qui la précède n’a donc pas eu d’incidence négative sur les résultats.

Contenu sur les déplacements domicile-travail repris du questionnaire de 2016

En 2021, les questions relatives au déplacement domicile-travail seront uniquement posées aux personnes qui occupent un emploi pendant la semaine de référence du recensement. Les personnes récemment actives sur le marché du travail, mais actuellement au chômage seront désormais exclues. Ce changement réduira le fardeau de réponse d’une population pour laquelle le recensement n’a pas diffusé de données sur les déplacements domicile-travail.

De légers changements ont aussi été apportés au libellé de certaines questions sur le déplacement domicile-travail qui ont été reprises du questionnaire précédent (télétravail, renseignements sur l’adresse, le nombre de personnes qui font du covoiturage, l’heure de départ pour le travail et la durée des déplacements). Par exemple, la question sur le nombre de passagers dans le véhicule a été révisée pour préciser que seuls les travailleurs devraient être dénombrés dans le nombre de passagers. Le libellé montre clairement que les répondants doivent exclure les personnes se trouvant dans la voiture qui ne sont pas des travailleurs.

Selon les résultats du Test du recensement de 2019, ces révisions ont amélioré la qualité des données. Les changements mineurs apportés au libellé ont été évalués et tout indique que la comparabilité avec les cycles antérieurs demeure.

17. Dépenses

Les questions sur les frais de garde d’enfants et les paiements de pension alimentaire pour les enfants et le conjoint sont incluses dans les questionnaires du recensement depuis 2011. Elles contribuent à produire de statistiques sur le faible revenu selon la mesure fondée sur un panier de consommation (MPC). Le gouvernement du Canada a annoncé la Stratégie de réduction de la pauvreté en août 2018 et a fait de la MPC la mesure officielle de la pauvreté. Le fait d’intégrer ces questions au recensement fait en sorte que les statistiques de la MPC sont calculées à des niveaux géographiques détaillés tous les cinq ans.

Le contenu sur les dépenses du questionnaire de 2021 sera similaire à celui du questionnaire de 2016.

18. Logement

Les questions sur le logement fournissent des renseignements sur le parc de logements au Canada. La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) est un utilisateur clé de ces renseignements. La SCHL appuie des activités relatives à la Loi nationale sur l’habitation et d’autres programmes liés au logement. Le gouvernement du Canada, en collaboration avec la SCHL et dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement, a investi des sommes considérables pour répondre aux besoins en matière de logement au Canada. Plus de 55 milliards de dollars seront investis sur une période de 10 ans afin de renforcer les collectivités et d’aider les Canadiens partout au pays à accéder à des logements sûrs et abordables. IRCC utilise ces renseignements pour évaluer l’intégration des communautés d’immigrants au Canada et l’accessibilité financière au logement pour les familles d’immigrants.

Service aux Autochtones Canada (SAC) utilise les données sur le logement tiré du recensement pour mieux comprendre les besoins en matière de logement et les tendances au fil du temps, pour évaluer l’efficacité de ses programmes, prévoir la demande de logements, évaluer les conséquences financières des problèmes liés au logement aujourd’hui et dans l’avenir, et orienter les activités générales de planification, de reddition de comptes et de surveillance. Les questions sur le logement représentent une des quatre composantes de l’Indice de bien-être des collectivités, un outil indicateur essentiel conçu par SAC pour surveiller les tendances en matière de bien-être dans les collectivités des Premières Nations, des Inuits et non autochtones. Mesurer les frais de logement et l’accessibilité financière de l’ensemble des logements dans les réserves et les collectivités du Nord est tout particulièrement important.

Les renseignements sur le logement sont aussi utilisés conjointement avec la Loi sur les services de logement de 2011 de l’Ontario, et la Loi sur l’urbanisme du Nouveau-Brunswick (article 77). Les gouvernements utilisent ces renseignements pour mesurer les niveaux de surpeuplement dans les ménages et créer des programmes de logement. Les municipalités utilisent les données sur l’âge des logements et les besoins en matière de réparations pour élaborer des programmes d’amélioration de quartiers. Ces données utilisées conjointement avec des données d’autres sujets du recensement, comme les peuples autochtones et le revenu, permettent d’établir des cibles en matière de logements abordables, convenables et adéquats, et d’évaluer les besoins en matière de logement. Les renseignements sur le logement et les frais de logement sont aussi utilisés dans le cadre de la planification urbaine et régionale, des stratégies en matière de logement et des programmes de sensibilisation et de refuges d’urgence. Les données tirées de ces questions sont aussi utilisées pour déterminer les frais de logement afin de calculer la composante des frais de logement des seuils de la MPC.

Le contenu du questionnaire de 2021 comprendra du contenu nouveau et révisé du questionnaire de 2016.

Nouveau contenu sur le logement

Frais de logement — logement de bande (questionnaire 2A-R)

Le questionnaire 2A-R est seulement utilisé dans les régions du Nord, les régions éloignées et les réserves. Il comprend le contenu du questionnaire du recensement, ainsi que des exemples adaptés aux régions éloignées et aux collectivités des Premières Nations. En 2016, il y avait une question additionnelle sur le logement des bandes. En 2021, le questionnaire 2A-R comprendra une nouvelle question sur les frais ou les droits d’occupation dans les réserves.

En 2016, des données complètes sur les frais de logement ont été recueillies uniquement auprès des propriétaires et des ménages locataires. Les renseignements sur les frais d’utilisation régulière ou d’occupation qui sont équivalents à un loyer (pour les locataires) ou aux paiements hypothécaires et aux impôts fonciers (pour les propriétaires) n’ont pas été recueillis auprès des personnes occupant un logement de bande. La recherche sur l’accessibilité financière du logement n’a pas pu être menée auprès des populations et des ménages dans les réserves. Toutefois, les améliorations apportées au questionnaire 2A-R de 2021 permettront de mener cette recherche à l’avenir.

Grâce aux discussions tenues principalement avec SAC, la SCHL et les conseillers au Programme de liaison avec les Autochtones, Statistique Canada a déterminé qu’il était nécessaire de combler cette lacune statistique. La question a été approfondie et améliorée au moyen d’essais qualitatifs dans le cadre desquels les répondants ont bien compris la question.

Contenu sur le logement repris du questionnaire de 2016

Pour ce qui est de la version papier du questionnaire du Recensement de 2021, la question sur le soutien du ménage (qui permet de déterminer qui, dans le ménage, paye le loyer ou l’hypothèque, les taxes, l’électricité, etc.) sera déplacée de la section sur le ménage à la section sur les personnes, et comprendra un léger changement au libellé pour correspondre à la configuration du questionnaire en ligne.

Selon les résultats du Test du recensement de 2019, le fait de déplacer cette question à la section sur les personnes du questionnaire permet d’obtenir des réponses plus complètes, entre autres, on indique plus fréquemment plus d’un particulier au sein du ménage contribuant aux dépenses. Cela indique une meilleure compréhension de la question.

Le reste du contenu sur le logement du Recensement de 2021 demeure le même que le contenu de 2016.

Nouveau contenu mis à l’essai, mais non inclus dans le Recensement de 2021

État de santé autodéclaré

Statistique Canada a testé la question sur l’état de santé suivante : « En général, diriez-vous que la santé de cette personne est : excellente, très bonne, bonne, passable ou mauvaise? ». Le Test du recensement de 2019 a appliqué ces questions dans un contexte qui a permis à un répondant de faire état de sa perception de la santé d’autres personnes au sein du ménage.

Il existe une étroite corrélation entre l’état de santé réel d’une personne et son état de santé réel. L’état de santé autodéclaré est aussi un bon prédicteur de morbidité, de mortalité et des besoins en matière de services de santé. L’ajout de cette question au questionnaire du recensement aurait pu fournir des renseignements sur des sous-populations vulnérables, comme les peuples autochtones, les immigrants, les jeunes et les personnes âgées, à des niveaux géographiques détaillés. Il est généralement difficile, dans le cadre des enquêtes, d’établir le profil de santé des sous-populations à des niveaux géographiques détaillés.

Dans le cadre du plan de diffusion du recensement, l’objectif aurait été de se servir de la question sur la santé du recensement comme d’un indicateur officiel pour informer les divers intervenants et partenaires de l’état de santé de diverses sous-populations à différents niveaux de géographie.

Résultats du Test du recensement de 2019

Les résultats des essais relatifs à la question sur la santé générale ont été comparés aux résultats de la question sur la santé générale de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) de 2018 et de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS) de 2016-2017. La répartition des réponses à la question sur la santé générale du Test du recensement de 2019 était comparable à celle de l’ESCC et de l’ECMS lorsque les catégories de réponses relatives à la santé ont été regroupées en deux groupes dichotomiques (excellente, très bonne, bonne et passable, mauvaise). Il s’agit des groupements généralement utilisés aux fins d’analyse et de modélisation.

Même si la question sur l’état de santé fonctionnait bien du point de vue de la variable dichotomique et qu’elle permettait de répondre aux besoins des intervenants, on a constaté qu’elle avait une incidence sur le contenu subséquent relatif aux activités de la vie quotidienne. Dans le cadre du Test du recensement de 2019, la question sur la santé a été placée avant les questions sur les activités de la vie quotidienne, ce qui a fait en sorte que davantage de répondants ont déclaré une limitation des activités, augmentant ainsi le nombre de personnes dans le champ de l’enquête postcensitaire sur l’incapacité (Enquête canadienne sur l’incapacité [ECI]). Étant donné que le cadre de l’ECI est constitué d’un groupe de personnes ayant des caractéristiques différentes par rapport à son cycle précédent, l’ECI de 2022 pourrait ne pas être comparable à l’ECI de 2017. Statistique Canada a analysé la manière dont les possibles répercussions sur l’ECI pourraient être atténuées. Même s’il existait des options visant à réduire l’incidence sur la comparabilité historique, il n’a pas été possible d’estimer la mesure dans laquelle l’incidence serait atténuée par l’une des options ni de garantir la comparabilité des questions.

La loi confère actuellement un mandat à EDSC pour lequel la comparabilité des questions relatives aux activités de la vie quotidienne est essentielle, alors qu’il n’a actuellement aucune exigence législative concernant une question sur la santé générale. Compte tenu de l’incidence sur le résultat des questions sur les activités de la vie quotidienne et la nécessité d’obtenir des données comparables pour l’ECI, une question sur l’état de santé n’a pas été proposée pour le Recensement de 2021.

Scolarité

De nouvelles questions sur le plus récent titre scolaire des répondants ainsi que le domaine d’études, le lieu des études et l’année d’obtention du titre scolaire qui y sont associés, et les compétences numériques acquises dans le cadre de l’obtention du plus récent titre scolaire ont fait l’objet d’essais. Une liste élargie de titres scolaires, y compris des baccalauréats collégiaux et des certificats collégiaux de deuxième ou troisième cycle, a également été mise à l’essai de même que les changements ayant été apportés à la terminologie utilisée pour les autres titres scolaires.

La liste élargie de titres scolaires a suscité des préoccupations au chapitre de la qualité des données. Par exemple, les essais qualitatifs et quantitatifs ont révélé que bon nombre de répondants connaissaient peu les baccalauréats collégiaux et les certificats collégiaux de deuxième ou de troisième cycle. Cela a occasionné des erreurs de réponse, étant donné que les baccalauréats universitaires et les certificats ou diplômes collégiaux (autres que les certificats collégiaux de troisième cycle) ont souvent été déclarés dans ces catégories.

Le nouveau bloc de questions portant sur le plus récent titre scolaire n’a pas obtenu de bons résultats lors de l’essai quantitatif. Les taux de réponse étaient faibles pour ce qui est du questionnaire papier, et on a constaté des erreurs de réponse tant dans les questionnaires en ligne que dans les questionnaires papier. À titre d’exemple, la proportion de répondants ayant des titres scolaires plus récents que leur plus haut niveau de scolarité atteint ne cadrait pas avec les données des autres sources de données. Les données tirées des nouvelles questions sur l’année d’obtention du titre scolaire et les compétences numériques cadraient avec les autres variables, toutefois, l’ajout de la question au recensement selon la mise à l’essai aurait aussi nécessité l’inclusion de la question sur le plus récent titre scolaire.

À la lumière des résultats du test du recensement, ces questions n’ont pas été proposées pour le Recensement de 2021. Il est possible d’obtenir des données sur les baccalauréats et les certificats de troisième cycle des collèges publics canadiens et des renseignements relatifs au titre scolaire le plus récent à partir de la Plateforme longitudinale entre l’éducation et le marché du travail.

Travail

Une nouvelle question a été mise à l’essai concernant la raison principale de ne pas être à la recherche d’un emploi rémunéré. Deux raisons principales expliquent pourquoi cette question n’a pas été proposée pour le Recensement de 2021 : une question semblable figure dans le questionnaire mensuel de l’EPA, et il a été déterminé que l’avantage de l’inclure dans le recensement était moins important que le fardeau de réponse du répondant.

Une nouvelle question a également été mise à l’essai concernant la principale raison d’occuper un emploi (pour les personnes âgées de 60 ans et plus). Cette question n’a toutefois pas été proposée pour le Recensement de 2021, car elle semble avoir une composante saisonnière. Étant donné qu’une version similaire de la question a récemment été ajoutée à l’EPA, et que les données de l’EPA sont recueillies chaque mois, les résultats de l’EPA seront plus faciles à interpréter.

Point de départ du navettage

Une nouvelle question a été mise à l’essai dans le but de permettre aux répondants de saisir une adresse supplémentaire associée à leur déplacement pour se rendre au travail. Cette question s’adressait aux répondants dont le point de départ du navettage n’était pas leur résidence principale, afin qu’ils puissent indiquer un autre endroit. Cependant, la nouvelle question concernant l’adresse supplémentaire n’a pas permis d’obtenir les résultats escomptés.

Près de la moitié des adresses fournies étaient identiques à celles du lieu de travail des répondants, et ces adresses avaient déjà été indiquées en réponse à une question précédente. Cela démontre donc une mauvaise compréhension générale de la nouvelle question.

Date de modification :